Fils de François DUPIECH (23 ans), instituteur à La Magistère et de Catherine MAXES (18 ans), Louis DUPIECH est né le 14 août 1900 à Castelsagrat chez son grand-père maternel Jean MAXES, cordonnier. La Famille Dupiech est originaire de Castelnau d'Estrefond. En 1899, le grand-père, Antoine (1850) est employé au Canal et demeurant à Castelsarrasin
François DUPIECH sera maire de Castelsagrat de 1935 à 1961.
Louis DUPIECH fera quant à lui toute sa carrière dans les Préfectures.
Chef de cabinet du Préfet de l'Aube (1926 - 1929)
Chef de cabinet du Préfet du Cher (1936) puis de la Vienne.
Secrétaire Général de la Seine et Marne (Mai 1940, )
Sous Préfet de Cherbourg (1942)
Préfet de la Meuse du 23 mai 1942 au 20 juillet 1943.
Le 1er août 1943, il est nommé Préfet du Finistère. C'est sans doute à cette époque qu'il adhère à la Résistance, protégeant les liaisons avec l'Angleterre par bateau et par avion. Membre du N.A.P (Noyautage des Administrations Publics), sa position professionnelle lui permet de renseigner la France Libre et les réseaux de Résistance, de fournir de faux papiers, d'aider aux sabotages. Malgré une santé fragile et afin de pouvoir poursuivre ses actions, il choisit de prendre la direction d'un département moins lourd à gérer. Nommé Préfet de l'Aveyron le 6 février 1944, il prend contact avec la résistance locale et en devient l'un des principaux chefs. Ouvertement, il refuse de communiquer à la Gestapo le fichier des Etrangers établi en 1943, puis refuse de poursuivre les réfractaires du S.T.O.
Le 11 mai 1944, le chef des N.A.P est arrêté, une liste des Préfets est saisie.
Arrêté le 14 mai 1944, interné près de Compiègne, il est torturé durant de longues semaines avant d'être déporté à Neuengamme où il refuse le statut de "personnalité otage", statut qui l'aurait dispensé de contraintes et du travail forcé. (3 autres Préfet feront de même). Il est alors affecté au komnando de Farge, près de Brême. Les conditions de travail y sont effroyables et la mortalité importante.
A partir de mars 1945, les Kommandos extérieurs, puis le camp central de Neuengamme sont évacués au cours de « marches de la mort » et de transports meurtriers. Le camp central de Neuengamme est évacué à partir de la mi-avril. Les déportés restants sont transférés vers Lübeck, puis embarqués sur des navires dont le Cap Arcona (4 600 hommes), le Thielbeck (2 800 hommes).
Louis DUPIECH disparaît le 3 mai 1945 avec le naufrage du Thielbec exposé volontairement par les Allemands aux coups de l'aviation alliée.
Une plaque commémorative au bas du monument aux morts de Castelsagrat et une autre dans la nef de l'église du village lui rendent hommage. Le 21 novembre 1998, une rue de Castelsagrat est inaugurée à son nom et une plaque dévoilée.
Sources : le Site de l'Aveyron
Le KL Neuengamme - Amicale de Neuengamme et ses kommandos
La Dêpêche, inauguration de la rue Louis DUPIECH, Castelsagrat
François DUPIECH sera maire de Castelsagrat de 1935 à 1961.
Louis DUPIECH fera quant à lui toute sa carrière dans les Préfectures.
Chef de cabinet du Préfet de l'Aube (1926 - 1929)
Chef de cabinet du Préfet du Cher (1936) puis de la Vienne.
Secrétaire Général de la Seine et Marne (Mai 1940, )
Sous Préfet de Cherbourg (1942)
Préfet de la Meuse du 23 mai 1942 au 20 juillet 1943.
Le 1er août 1943, il est nommé Préfet du Finistère. C'est sans doute à cette époque qu'il adhère à la Résistance, protégeant les liaisons avec l'Angleterre par bateau et par avion. Membre du N.A.P (Noyautage des Administrations Publics), sa position professionnelle lui permet de renseigner la France Libre et les réseaux de Résistance, de fournir de faux papiers, d'aider aux sabotages. Malgré une santé fragile et afin de pouvoir poursuivre ses actions, il choisit de prendre la direction d'un département moins lourd à gérer. Nommé Préfet de l'Aveyron le 6 février 1944, il prend contact avec la résistance locale et en devient l'un des principaux chefs. Ouvertement, il refuse de communiquer à la Gestapo le fichier des Etrangers établi en 1943, puis refuse de poursuivre les réfractaires du S.T.O.
Le 11 mai 1944, le chef des N.A.P est arrêté, une liste des Préfets est saisie.
Arrêté le 14 mai 1944, interné près de Compiègne, il est torturé durant de longues semaines avant d'être déporté à Neuengamme où il refuse le statut de "personnalité otage", statut qui l'aurait dispensé de contraintes et du travail forcé. (3 autres Préfet feront de même). Il est alors affecté au komnando de Farge, près de Brême. Les conditions de travail y sont effroyables et la mortalité importante.
A partir de mars 1945, les Kommandos extérieurs, puis le camp central de Neuengamme sont évacués au cours de « marches de la mort » et de transports meurtriers. Le camp central de Neuengamme est évacué à partir de la mi-avril. Les déportés restants sont transférés vers Lübeck, puis embarqués sur des navires dont le Cap Arcona (4 600 hommes), le Thielbeck (2 800 hommes).
Louis DUPIECH disparaît le 3 mai 1945 avec le naufrage du Thielbec exposé volontairement par les Allemands aux coups de l'aviation alliée.
Une plaque commémorative au bas du monument aux morts de Castelsagrat et une autre dans la nef de l'église du village lui rendent hommage. Le 21 novembre 1998, une rue de Castelsagrat est inaugurée à son nom et une plaque dévoilée.
Sources : le Site de l'Aveyron
Le KL Neuengamme - Amicale de Neuengamme et ses kommandos
La Dêpêche, inauguration de la rue Louis DUPIECH, Castelsagrat
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