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| Porte de Cahors par Kikou |
Le 5 septembre 1901 à Castelnau-Montratier, dans le Lot à la limite Est du Tarn et Garonne, Léon LAQUES, cultivateur, épouse Maria BOUSQUET dont il aura au moins un fils, Victor en 1904. Son père, Antoine (1847) est Briquetier tout comme l’était son grand-père Pierre (1814) et son arrière-grand-père Antoine (env. 1777-1860). Ils sont nés à Castelnau-Montratier, à l’exception de l’arrière-grand-père natif de Montcuq. En remontant encore une génération, on trouve un autre Pierre, Tuilier.
« La briqueterie dans le Sud-Ouest donne du rose au front des villes & villages »
En 1898, Léon LAQUES est recensé dans le canton de Castelnau. La circonscription militaire est à Montauban, dans le département voisin. La fiche matricule nous apprend qu’il est né le 17 juillet 1878, qu’il est cultivateur. Son frère ainé est déjà «en service », ce qui lui vaudra une dispense « art 21 ». Il est aussi précisé un délit de chasse pour lequel le Tribunal de Cahors l’avait condamné à 8 francs d’amende le 30 novembre 1893 ; il avait alors 15 ans.
Il fera son service au 11e régiment de ligne (Montauban) du 14 novembre 1899 au 22 septembre 1901. En 1902, il passe dans la réserve et fera deux nouveaux services de 15 jours chacun au 11e Régiment d’Infanterie, en novembre 1906 et août 1908.
Le 21 avril 1910, Léon LAQUES s’inscrit à la subdivision d’Agen, déclarant pour domicile « Borde neuve » à Castelsagrat. Castelnau-Montratier et Castelsagrat (environ 40 km) ont en commun « la Barguelonne » qui coule dans le vallon, passant par le lieudit « Fourquet » avant de rejoindre la Garonne à La Magistère. Léon LAQUES est installé avec sa famille dans les coteaux, à la limite de Perville.
En 1912, à 34 ans, il passe dans la Territoriale et est affectée au 122e Régiment d’Infanterie Territoriale. Lors de la mobilisation c’est donc ce régiment qu’il rejoint à Rodez.
Sa fiche matricule, nous informe uniquement de son arrivée au corps le 4 août 1914, puis de son décès le 29 juin 1915. Aucune modification n’apparaît et notamment pas de changement d’affectation. Pourtant c’est semble-t-il sous le drapeau du 211e qu’il est tué à l’ennemi à LACROIX sur Meuse.
La transcription de son acte de décès à Castelsagrat le 22 août 1915 précise :
« 1ère Armée – 6ième Corps d’Armée. L’an mil neuf cent quinze le premier juillet à huit heures du matin, étant à Lacroix sur Meuse (Meuse) acte de décès de Léon Laques, soldat de 2e classe, au 211e Régiment d’Infanterie, 17e Compagnie, classe 1898, n° ml 4928, né à Castelnau de Montratier, (Tarn et Garonne)*, décédé à Lacroix-sur-Meuse (Meuse) le vingt-neuf juin mil neuf cent quinze, sept heures du matin, tué à l’ennemi »….
On trouvera la confirmation de ce décès dans les JMO du 211e au 27e Juin ! Les JMO ne sont pas toujours rédigés au jour le jour, d’où une possible erreur de transcription, à moins que l’erreur ne provienne de l’acte initial de décès rédigé le 1er juillet par la 6e Armée. Cet acte ayant également servi de pièce pour compléter la fiche matricule.
2J.M.O. • 2 août 1914-30 décembre 1915 • 26 N 715/11 Site SGA MdH
Léon LAQUES avait 37 ans. Une plaque commémorative avec une photo en soldat du 122e RI est posée sur la tombe familiale au cimetière de Castelsagrat.
14-18 fut une véritable hécatombe pour ces générations. Le « bilan humain » comme ils disent, fut lourd. Chaque famille fut touchée, de près ou de loin. Pour la famille LAQUES, trois hommes furent emportés. Léon LAQUES (37 ans) et ses deux cousins germains, les frères Dominique (38 ans) et François APCHIE (36 ans). Les trois hommes sont inscrits sur le monument aux morts de Castelnau-Montratier.
Victor LAQUES a 11 ans à la mort de son père. Mais alors que l’on croit, après-guerre, en avoir fini avec l’horreur, alors que l’on surnomme avec espoir et conviction « la Grande Guerre », la Der des Der, un nouveau conflit éclate. Victor LAQUES sera fait prisonnier et restera de longues années loin des siens.
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Nota Bene : sur le MAM de Molières (82) près de Castelnau-Montratier, l’on trouve un Augustin LAQUES. Il faudrait remonter au-delà de la Révolution pour trouver un lien de parenté avec Léon LAQUES. Mais ce lien existe très probablement. En effet les deux branches nous conduisent sur la commune de Montcuq (Lot).
Sources :
Mairie de Castelsagrat.
Archives Départementales de Montauban
Site des Archives du Lot (Conseil Général).
Site SGA MdH
Cimetière de Castelsagrat
*cette erreur apparait également dans le JMO du 211 » qui situe Castelnau (de) Montratier dans le Tarn et Garonne.
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Généalogie FAMILLE LAQUES
Pierre LAQUES & Jeanne VAISSIERES
o Antoine LAQUES ca 1777-1860 &1807 Marie DELPECH ca 1784-1865
o Pierre LAQUES 1814 &1841 Marie BESSE 1822-1874
o Antoine LAQUES 1847 &1874 Jeanne ROBERT 1849
o Pierre LAQUES 1876-1962 &1901 Jeanne Julie MERIC 1879
o Léon LAQUES 1878-1915 &1901 Maria BOUSQUET 1879-1958
o Victor LAQUES 1904-1988
o Maria LAQUES 1879-1879
o Marie LAQUES 1851 &1872 Jean APCHIE 1843
o François APCHIE 1882-1918
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